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Dauphin et energie

Carnet Passeport de Voyage au pays des dauphins.

Les voyages à Sataya sont toujours les mêmes mais ne se ressemblent pas.

Aller rendre visite au dauphin, c'est pour moi, aller voir de vieux sages facétieux, venus d'une autre galaxie.

A chaque fois, il convient de réinventer les modalités de rencontres avec nos frères aquatiques. Ce qui était vrai, une année, ne l’est plus nécessairement l’année suivante. Dans leur grande ingéniosité, les dauphins nous enjoignent l’art d’être créatifs.

L’année dernière, c’était l’heure des contacts coeur à coeur sur le dancefloor subaquatique. une connexion énergétique instantanée et éphèmère, pour échanger de l’ocytocyne, comme on s’échangerait un bounty dans la cour d’école. L’art de transmettre l’amour de façon substantielle et d’aimer sans attachement. Une façon d’intégrer que l’amour n’est pas un concept métaphysique abstrait mais une réalité physique et qu’il existe des manières “d’activer l’énergie d’amour” et de la diffuser. Comme dirait Einstein, “ce n’est pas de la philosophie, c’est de la physique.”

Pour preuve de cette physicalité de l’amour, les dauphins ont semble-t-il la capacité à générer chez leurs congénaires et chez les humains qui les fréquentent, la sécrétion des hormones de l’amour et de la joie : ocytocine, THEA, sérotonine et dopamine.

Cette année, il était finalement aussi question de physique. Et il m’aura fallu attendre le dernier jour et même la dernière heure du voyage, la dernière sortie dans l’eau, tandis que la plus grande partie de l’équipe était remonté à bord et que l’équipage nous exhortait déjà de faire nos valises pour quitter la baie de Sataya et regagner la terre ferme, les derniers instants donc, pour élucider le message qui m’était destiné.

Tout au long de la semaine, il avait été question avec mon camarade de cabine, de physique nucléaire. Jean Paul m’avait notamment expliqué les modalités de la réaction nucléaire à base d’uranium et de plutonium, et nous baignions par conséquent, dans ce champ informationnel.

Lors de cette dernière interaction, il régnait une ambiance résolument électrique; les dauphins étaient particulièrement nombreux. Comme c’est parfois le cas, des groupes se rejoignent en un point de la baie pour s’adonner à une forme de célébration. Courses à la vitesse de la lumière, arabesques en tous genres, mouvements chorégraphiques synchronisés…Les dauphins nous faisaient honneur de leurs aptitudes hors du commun et de leurs grâce. Plusieurs apnéistes étaient aux premières loges, ondulant à une dizaine de mètres sous la surface, pour s’attirer les faveurs et les attentions de nos frères marins. Jean Paul, mon camarade de cabine atomique était non loin de là. Je me jettai à mon tour dans l’arène, surexcité par la ferveur ambiante.

On se met à chanter dans son tuba et à force de multiplier les plongées, on est en hypercapnie (high en CO²) + en hypoxie (low en oxygène) et on entre en transe. On a une envie profonde et irrépressible de devenir soi-même dauphin, d’être intégré dans le pod. Alors on plonge au milieu d’une de ces “battle”, à quelques mètres sous la surface, là où les dauphins jouent à se foncer les uns sur les autres à grande vitesse, puis à accomplir des vrilles. On se met au milieu et on se met à tourner et à vriller. On est au centre du vortex, et on devient un proton au milieu de ces électrons, qui se meuvent à grande vitesse autour de nous. Notre corps se charge d’énergie comme une étoile. C’est dur de s’extraire de ce réacteur, tant c’est enthousiasmant, mais l’équipage vient nous repêcher pour nous rappeller aux réalités temporelles.

Sur le bateau, pendant la traversée qui nous reconduit vers la terre ferme, je prends le temps de digérer la leçon, d’une manière cellulaire et vibratoire. C’est ainsi que l’enseignement delfinien se produit. Et pour le convertir désormais en mots, I might say, que les dauphins ont partagé, dans cet instant, leur façon de créer de l’énergie. Comme nous créons l’électricité à partir du mouvement de l’eau dans une turbine, les dauphins génèrent de l’énergie vitale en se mouvant dans l’eau. Qui se meut ? Les dauphins, l’eau elle même. Qui s’émeut ? l’être qui s’éveille comme un volcan. L’énergie est présente en potentialité partout. Et il est de notre ressort de la faire jaillir. En ces temps d’incertitudes et mutations énergétiques, les dauphins ouvrent ils une voie alternative aux énergies carbonées, celle de la production autonome d’énergie par les êtres humains eux-même au service de leur environnement, la nature et les êtres qui les entourent. Et ainsi comment l’homme peut il en prenant exemple sur son frère marin, générer de l’énergie vitale ? Sans doute, en trouvant sa manière unique de se mouvoir dans ce monde, comme un électron libre, et provocateur de réactions de joie atomique.

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